Roquebrun, village pittoresque dans l'Hérault, Occitanie

LE PATRIMOINE

Village de ROQUEBRUN : un itinéraire balisé vous permettra de découvrir le patrimoine :

Partez du carrefour du pont et prenez la rue du barry  jusqu’à la POTERNE BASSE. En franchissant cette porte vous entrez dans la partie fortifiée du Roquebrun médiéval.

Une porte en bois assurait ici la protection du site. De part et d’autre, d’épais murs de défense encerclaient une seconde enceinte.

Pour poursuivre la visite, continuez la « rue du Barry » jusqu’au sommet et vous arriverez à la POTERNE HAUTE. Cette poterne, placée dans les murs de la première enceinte dont on voit encore des pans donne accès aujourd’hui à la place de l’église. Sur cette place se trouvaient des constructions (maisons, magasins) détruites au 19ème siècle. Un peu plus haut, sur la gauche, se trouve un four banal, four collectif qui est aujourd’hui dans une propriété privée.

Pour poursuivre la visite, rendez-vous sur le parvis de l’ÉGLISE.

L’église Saint André présente deux parties. Sur la gauche on remarque le clocher de type mur. Il est de style roman. En dessous se trouve la sacristie à partir de laquelle on pouvait actionner une herse barrant l’accès par la porte qui se trouvait sous le tunnel. On distingue aussi un portail aveugle, il masque l’entrée dans l’ancienne chapelle castrale. Cette partie gauche était intégrée dans les murailles très épaisses du château.Sur la droite, une nef de construction plus récente avec une porte entourée de marbre rose.

Derrière vous le panneau explicatif de la TOUR

Construite sur un piton rocheux, la tour date de l’an 1000. C’est à cette époque (1036) qu’apparaît le nom de Rocabruna (Tour brune). La fonction de cette tour est difficile à établir ; on peut penser soit à une tour beffroi de surveillance des 3 vallées (Laurenque, Orb amont et aval), soit à une tour de type donjon pour la défense dans un château plus élaboré à l’intérieur d’une enceinte fortifiée entourant le village et où se trouvait la demeure du seigneur. Elle était défendue par des ouvrages de bois, les hourds, qui faisaient saillie et permettaient de cribler les assaillants de projectiles. On voit encore les trous qui livraient passage aux solives en bascule des hourds.

Sur la face est se trouve une ouverture qui servait d’entrée. On pouvait y accéder à l’aide d’une échelle. A la base de la tour se trouve une terrasse, possible castrum.

Aujourd’hui, au pied de la tour se trouve le jardin Méditerranéen de Roquebrun, créé en 1985.

Pour poursuivre la visite, passez sous le porche puis empruntez la rue à droite jusqu’à la « place de la Salle ».

Au passage vous remarquerez une tour ronde qui faisait partie des fortifications

PLACE DE LA SALLE : après être passé sous la porte haute, on se dirige à droite le long d’un mur d’enceinte. Une tour ronde, incluse dans l’ancienne cure, témoigne des fortifications.
On débouche alors sur la place de La Salle.

Roquebrun reçut, en 1279, le droit d’avoir un corps de Consuls chargés de gérer le village et de tempérer le pouvoir seigneurial. Ce corps s’installe dans l’imposante bâtisse appuyée aux remparts. Par la suite cette bâtisse abrita une garnison royale.

Pour poursuivre la visite, descendez la « rue de la fontaine », traversez la route de Laurenque et descendez jusqu’au ruisseau pour trouvez la FONTAINE INTERMITTENTE

La fontaine intermittente se trouve devant vous. C’est un des grands mystères de Roquebrun. Cette source est en effet des plus capricieuses, elle jaillit parfois d’un coup et fort abondamment puis elle s’arrête tout aussi soudainement. Une masse d’eau impressionnante peut se déverser de cette voûte. La curiosité humaine a, de tous temps, cherché des explications à ce phénomène qui, jusqu’à ce jour, a gardé son secret. De simples observations ont donné naissance à notre dicton local : « de plege ou de bent, et la foun ben » (« de la pluie ou du vent, et la fontaine arrive »). On pourrait supposer que les conditions atmosphériques, même fort éloignées de notre région, aient une influence sur le caractère versatile de notre source.

Cette source constituait la réserve d’eau potable du village jusqu’en 1960, grâce à une station de pompage qui refoulait l’eau dans les bassins situés sur la place de l’église. Ces bassins alimentaient ensuite un réseau de fontaines implantées dans le village.

Pour poursuivre la visite, revenez sur vos pas, puis descendez la route en direction des moulins au bord de l’Orb.

Au passage vous remarquerez, sur votre droite, des murs construits directement sur le rocher, sans fondations

JARDINS DE LIMPACH

Ce furent les premiers jardins de Roquebrun.

A partir d’une prise d’eau aménagée en amont du ruisseau, des « béals », petits canaux faits de lauzes, traversaient la plupart des jardins et déversaient l’eau dans des bassins appelés « tanes ». Mais cette richesse naturelle, chacun se devait de l’économiser et le bon fonctionnement de ce système était d’intérêt général. C’est pourquoi les villageois utilisaient ces installations, mises en place par un travail commun des riverains, suivant un tour de rôle bien établi, ouvrant et refermant son propre béal à l’aide d’un bouchon fait de terre, branchages et chiffons.

La plus courante des méthodes de puisage était alors le « chadouff », probablement amené par les arabes au moment des invasions, et que nous appelons ici la « pousalanque ». C’était un système de balancier, seau d’un côté, contrepoids de l’autre, qui permettait de remonter, sans effort, l’eau du puits. Plus récemment, un autre système plus répandu était celui de la « noria », chaîne à godets entraînée par une mule qui tournait autour du puits. L’eau, une fois recueillie dans les « tanes », était envoyée en pluie sur les cultures à l’aide d’une écope.

C’est aussi cet endroit que choisirent les roquebrunais pour installer leurs premiers orangers en pleine terre. Actuellement vous trouvez des orangers, mandariniers, clémentiniers, citronniers… un peu partout dans le village.

Pour poursuivre la visite, descendez la route, prenez à droite au carrefour puis, en face de la Mairie, descendez au bord de l’Orb pour découvrir les MOULINS

image 63Les moulins, avec le four banal que vous avez aperçu, constituaient ce que l’on appelait des banalités, ce qui signifie qu’ils étaient à la disposition des villageois pour une utilisation collective.

Face à vous le moulin à grains (vous pouvez voir l’ancienne meule sur votre droite, contre le mur). Bien avant la monoculture de la vigne Roquebrun, comme de nombreux villages languedociens, vivait chichement, en totale autarcie. Polyculture (blé, orge et avoine) et élevage fournissaient à nos ancêtres les denrées nécessaires à leur alimentation.

Chacun, moisson faite, portait ici sa récolte et faisait moudre son grain par le « moulinier », notre meunier d’aujourd’hui. Moulinier devint alors, dans le langage populaire, synonyme de coquin : « changeos de mouli, changeos pas de couquin », « change de moulin, tu ne changeras pas de coquin ».

Cette construction, restaurée par le Parc Naturel du Haut-Languedoc, est aujourd’hui propriété de la commune et gérée par l’association des « Amis des Moulins » qui s’occupe de faire revivre ces vieilles pierres par des expositions d’artisanat d’art.

En contrebas se trouve l’écluse qui dirigeait l’eau pour faire tourner les meules du moulin et qui, de nos jours encore, alimente le canal d’irrigation des terres basses de Roquebrun.

Derrière ce moulin à grains se trouve, les pieds dans l’eau, le « foulon ». C’était aussi un moulin destiné à écraser les tiges de genêts avant de les faire rouir pour en extraire les fibres avec lesquelles on tissait des cordages, des sacs pour l’agriculture et même du linge de maison (nappes, torchons…).

En aval du « foulon » vous remarquez l’ancien pilier de la barque. Son vis-à-vis, rive droite, a été emporté par une crue. Ces deux piliers étaient reliés par une corde sur laquelle était accroché un bac lequel permettait, jusqu’en 1870 (date de construction du pont), de franchir la rivière.

Derrière vous, cette vieille porte en cintre donne accès au moulin à huile. A l’intérieur une magnifique voûte abrite le vieux pressoir et la meule conservés intacts. Les olives cueillies noires à la fin de l’automne étaient amenées ici ; elles étaient alors broyées sous la meule. On obtenait ainsi une pâte qui, une fois pressurée, donnait une huile grossière. Une deuxième pression, après chauffage de la pâte, permettait d’extraire encore un peu d’huile. Ces opérations terminées, on procédait alors au décantage qui consistait à séparer l’huile de l’eau. On relevait, avec une louche large et plate, l’huile qui remontait à la surface de l’eau. Toutes ces tâches nécessitaient une demi-douzaine d’ouvriers.

Chaque famille constituait ainsi sa réserve d’huile pour l’année. Avec le gras du cochon, que certains élevaient et que d’autres achetaient à la foire du 10 janvier, voilà les deux sources de matières grasses pour l’alimentation.

Pour poursuivre la visite, revenez sur vos pas puis poursuivez la « rue des orangers » pour rejoindre le PONT et l’ORB

Cet ouvrage de sept arches, en pierres de taille, date de 1870. Auparavant les villageois habitaient rive gauche de l’Orb, il n’y avait pas de maison de l’autre côté. L’Orb fournissait aussi du poisson. Chaque vendredi des pêches abondantes apportaient le menu maigre sur la table.

Au printemps, période de fraie, et en hiver, le « simplou », filet que l’on tendait la nuit, fournissait à l’aube de belles fritures de sophies et de chevesnes. L’été, sous les grosses chaleurs, la pêche au « trémail » nécessitait une grande technique et des plongeurs émérites dont le rôle consistait à maintenir au fond de la rivière la plombée du filet. Le jet de l’épervier, filet rond, avait ses adeptes en toutes saisons.

La digue en béton, faite autrefois de pierres sèches, de fagots et de roseaux, était régulièrement emportée par les crues. Les hommes du village participaient à sa réfection annuelle. Elle avait et a toujours une fonction économique, celle qui consiste à diriger l’eau dans le canal d’irrigation des terres basses du village.


 A découvrir à CEPS

Près du village, au bord de D14, venez découvrir La CHAPELLE SAINT PONTIEN

image 37image 38Elle est sauvée de la ruine par les habitants de Ceps et la municipalité en 1994. Elle est citée, pour la première fois, dans une charte de 940 sous le nom de “Saint-Pontien de Baraussan” qui rappelle, par le suffixe “an”, le fondateur romain de la “villa” qui se trouvait sur cet emplacement. Les tessons de grandes jarres, dites “dolium”, et de céramiques sigillée de la Graufesenque, fabriquée à Millau au 1er siècle autorisent à dater la première occupation du sol de l’époque de l’empereur Auguste.

Très tôt, sans doute au Ve siècle, on a dû élever, à proximité de cette villa, une église à chevet carré et une nécropole qui se révèle par les tombes à lauzes orientées trouvées aux abords.    

Cet édifice a été l’objet de transformations multiples en raison de la pente d’un sol qui ne retenait pas les murs et de la proximité d’une route qui a souvent été guerrière et pillarde.

avec l'aimable autorisation de l'association Patrimoine et mémoire de nostre pais

 A découvrir à ESCAGNES

 A découvrir à LAURENQUE

Le four banal

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34460 ROQUEBRUN

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